• Des volcans, du surf et des crêpes.

    Rien de mieux que quelques jours sans nouvelles pour créer un peu de suspens et égayer votre appétit...

    La semaine dernière, après mes péripéties au Mont Doom, je suis allé à Taupo en stop. Le brave homme était malheureusement un fanatique religieux... Je m'en suis sorti avec quelques sermons sur la fin du monde proche et quelques "God Bless you"...

    Week-end pluvieux à Taupo = visite du superbe cinéma local pour aller voir "The King's Speech" que je recommande ; puis sortie VTT avec un Israélien rencontré à l'auberge de jeunesse.
    Lors de cette sortie, passage par "The crater of the moon", un parc aux paysages mystérieux sinon lunaires. Partout, de la fumée jaillissant du sol ; ici et là, des bouches béantes prêtes à vous happer, et même de la boue qui bout (véridique).

    Le jour suivant (mardi 29 mars pour ceux qui seraient perdus), je décide de partir de Taupo en stop pour me rendre à Rotorua. C'est là que je rencontre Arnaud, un breton qui avait décidé de faire du stop au même endroit que moi - car allant également à Rotorua... On décide donc, résultat de la providence, de lever le pouce ensemble.
    2 preneurs d'auto-stoppeurs plus loin, dont un canadien déjanté ayant déjà bien roulé sa bosse (tour du monde en stop en 4 ans...), nous voilà à Rotorua, la ville qui pue l'oeuf pourri... (désolé mais c'est principalement ce que j'en retiendrai). Arnaud a déjà un endroit où dormir, un ancien ride en stop l'ayant invité chez lui lorsqu'il passerait par Rotorua, mais on se promet de se retrouver le lendemain pour la visite d'un parc à touristes geysers. Un échange mutuel de numéros de téléphone et une nuit plus tard, on se retrouve effectivement à faire du stop pour le fameux parc - seul bémol, il faut absolument être sur place avant 10h15, heure à laquelle le geyser jaillit quotidiennement. Nous n'avons pas encore bien résolu le mystère de cette explosion ponctuelle, et pour cause, nous n'avons pas trouvé de gentille personne voulant nous y emmener à temps... (d'après la lecture de wikipedia, je suspecte une histoire montée avec du savon). Nous nous sommes donc retournés sur un autre parc, avec encore plus de geysers touristes. Le parc recèle des bains d'eau bouillonnante, de la boue qui bout (encore), des fumerolles, pleins d'infos sur la culture Maori qui semblent super intéressantes sur le moment et que j'ai complètement oublié maintenant, et surtout, cerise sur la montagne sous pression, un geyser. Je vous renvois à l'album photo pour admirer toutes ces merveilles.
    Pour terminer la journée, humiliation aux échecs à l'auberge (satanés bretons !) et dîner bien français : patates, oignons, petits pois, steak, vin rouge.

    Avec toutes ces aventures, nous avons bien sympathisé et il s'avère que nous avons tous les deux comme projet d'aller voir White Island, on décide donc de continuer la route ensemble.
    Jeudi 31, 10h30, nous sommes une nouvelle fois sur le bord de la route à lever le pouce.
    15 min de stop et 1h de voiture plus tard, nous arrivons à Whakatane, petite ville côtière au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Le temps de booker notre tour pour White Island le lendemain et de s'enregistrer au camping du coin et nous voilà prêt à découvrir les lieux. L'après-midi n'est pas très avancé et il fait beau, je propose à Arnaud d'aller surfer. Nous voilà parti en direction de la mer lorsqu'on se rend compte que la plage à vagues est à plus de 5km... pas que ce soit chiant de marcher mais ça prend du temps... Vous avez déjà deviné la suite, nous voilà une fois de plus le pouce en l'air. Pas 5 min plus tard, un gentil chef de chantier local nous fait monter dans son 4x4. On discute pour faire passer les quelques kilomètres de trajet et je lui demande s'il connait un endroit où on pourrait louer des planches de surf... oui il connait et il nous amène directement sur le spot ! Malheureusement, il n'y a personne et "l'école de surf" se résume à un tas de planches sur une remorque sur le bout de terrain d'une maison privée. Ce qui aurait suffit à brûler mes espoirs n'arrête pas notre chef de chantier. Il cherche un numéro sur la remorque mais ne trouve que celui du vendeur de remorque, ce qui ne l'arrête pas non plus. Il appelle pour demander le numéro de l'école de surf, et à ma grande surprise, l'obtient dans la seconde... Apparemment tout le monde connaît tout le monde par ici... Un deuxième coup de fil et une vingtaine de minutes plus tard et nous voilà en train de louer nos planches à un stéréotype de surfer.
    Arnaud fait de la voile et de la planche à voile, et d'après ses modestes récits, il ne doit pas être manche. Mais il avoue ne jamais avoir fait de surf... Je vais pouvoir briller et faire mon malin avec ma semaine d'entrainement à la Torche !
    Nos planches à la main, nous nous empressons d'aller affronter les vagues. En voilà une grosse qui approche, je me mets en position essayant de me remémorer de confuses leçons dans mon esprit en voyage. La vague est toute proche, je crawl de toutes mes forces et sens ma planche accélérer lorsque la vague m'atteint. Je prend la vague et réussit à me mettre debout d'un bond ! Ne nous emballons pas, quelques secondes plus tard et j'avais la tête dans l'eau... Mais tout de même, pas trop mal pour une première vague non ? C'est donc avec fierté que je ressors la tête de l'eau prêt à servir quelques humbles conseils à Arnaud lorsque je le vois atteindre tranquillement la plage, debout sur sa planche... Aussi malin que le vieux singe, on n'apprend pas à un jeune breton à faire du surf !
    La suite de l'après-midi semble sortie de Point Break (film culte avec Patrick Swayze et Keanu Reeves) - nous sommes sinon les maitres du monde, les maitres de la plage !
    Lorsque le soleil disparait, il est temps de terminer notre séance et d'aller rendre les planches. Le proprietaire, non content de nous offrir une bière, nous reconduit à notre camping, 7km plus loin, esprit kiwi garantie.
    Après une journée si rondement menée, on ne pouvait tout simplement pas terminer avec une simple casserole de pâtes. Au menu donc, galettes et crêpes bretonnes et cidre de Nouvelle-Zélande ! Un régale, merci Arnaud !

    La journée qui suit est le jour de notre sortie pour White Island, l'ile volcanique la plus active de Nouvelle-Zélande. Un monde à part. Le sol de l'ile est chaud, l'eau ruisselant du lac du cratère est assez acide pour décaper une pièce de monnaie en quelques secondes, d'immenses panaches de fumée s'échappent dans un bruit sourd de cocotte minute. Aucun de mes mots ou de mes photos ne peuvent rendre justice à cet endroit incroyable. C'est de loin le lieu le plus fascinant, intriguant, voire même effrayant que j'ai pu voir jusqu'à présent. Un endroit à vivre plus qu'à voir.

    Le tour dure environ 6h, incluant plus de 3h de bateau pour se rendre sur l'ile et en revenir et coûte tout de même une centaine d'euros mais vaut complètement le détour.

    Le menu du soir est une fois de plus à base de crêpes (il faut bien finir la farine et le lait !).

    Le lendemain, nos chemins se séparent alors que je dois prendre le bus pour Auckland, dernière étape de mon voyage en Nouvelle-Zélande.

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  • Commentaires

    1
    mcaox
    Mardi 5 Avril 2011 à 08:34

    Tu crois que la NZ va changer la donne ? Les échecs c'est pas ton truc, c'est tout !

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    2
    Josette G.
    Vendredi 8 Avril 2011 à 09:45

    Eh bien on peut dire que tu roules ta bosse et que si les voyages forment la jeunesse tu es un jeune superformé. Que d'aventures à raconter plus tard à la chandelle !

     

    3
    Mercredi 29 Juin 2011 à 01:13

    On rencontre toujours plus fort que soit : J’ai pu également avoir mon tour d’humiliation aux échecs sur Wellington. Et malgré toutes tes louanges c’était plutôt honnête.

    Ravie en tout cas d’avoir pu partager quelques crêpes au beurre (Je retiens le sucre-citron… awesome) et un bout d’aventure en ta compagnie avec notamment cette petite ballade acide sur certainement l’une des îles les plus vivantes de la planète.

    Félicitation en tout cas pour ce magnifique blog ! 

    4
    alain f
    Mardi 12 Juillet 2011 à 14:08

    Ce récit est aussi vivant que White Island. Merci de nous faire voyager aux antipodes. Sincèrement cela fait plaisir de lire des récits comme çà... quand je pense à ceux qui s'ennuient !

    Félicitations...

     

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